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> H I S T O I R E & P A T R I M O I N E |
> mardi 27 octobre, 2020 8:43 |
> Histoire de familles
> Histoire économique
> Monuments
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A la fin du 16e et au 17e siècle les seigneurs de Bouniagues étaient une branche féminine de l’illustre maison de SOLMINIAC ; puis aux siècles suivants ce fut les De SAINT-OURS. Une demoiselle de Solminiac épousa un De Saint Ours et la mère, Marguerite de Solminiac, se remaria le même jour avec le père de son gendre en secondes noces.
De ces grandes familles concernant Bouniagues on a retrouvé les faits suivants :
1648 - Un De Solminiac était archiprêtre à Bouniagues.
1686 - Madame Suzanne De Solminiac est décédée en mars 1686 dans la maison de M. de Lapalisse au Bignac à Saint-Nexans et ensevelie dans la chapelle du Bignac.
1767 - Plainte de M. Jean Joseph Mathias, sieur de Péchaud, habitant la ville d’Issigeac, contre M. De Saint Ours de la Beaume, écuyer, ancien officier, chevalier de l’ordre royal de Saint-Louis, habitant son château de la Jaubertie, paroisse de Bouniagues qui, à la suite d’une discussion d’intérêts, l’aurait frappé d’un coup de poing sur la place publique d’Issigeac et l’aurait menacé de cent coup de bâtons !
1793 - Pierre De Saint Ours, chevalier de Saint Louis, seigneur de Bouniagues, la Beaume, la Jaubertie… capitaine au régiment de Beauce, trahi par un de ses domestiques, est bâillonné et garrotté durant son sommeil. Après le pillage du château, les sbires du tribunal Révolutionnaire de Bergerac le mettent avant le jour sur une charrette avec Anne De Sirvain, sa femme, et leurs huit enfants. Ils étaient déjà près de Bergerac quand accoururent les paysans de Bouniagues armés de fusils de piques et de faux qui les délivrèrent à l’approche du bourg de la Madeleine. Après avoir |
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mis en fuite les agents de la révolution, ils ramenèrent au château de Bouniagues toute la famille De Saint Ours qu’on osa plus y inquiéter.
1830 - Georges De Saint Ours, garde du corps de Charles X, connu pour l’ardeur de son royalisme, faillit être victime à Bergerac de ses opinions. Une cinquantaine d’exaltés du nouveau régime l’avaient entouré par surprise et le serrant de très près le poussaient vers la Dordogne pour l’y faire noyer. Heureusement un de ses parents et ami, Monsieur le Chevalier de Coursou, vint à son secours avec deux épées qu’il dissimula sous une redingote ; il était temps que les deux épées remplissent leur office dans les mains expérimentées des deux amis, on était déjà sur le bord de la rivière. Georges De Saint Ours est mort au château de Saint Cernin en 1855 ;
1883 - Monsieur Martial Delpit fit don à l’église de Bouniagues d’un vitrail représentant le bienheureux Alain de Solminiac, évêque de Cahors. Ce dernier entra dans l’ordre des chanoines réguliers de Saint-Augustin à Chancelade où il succéda comme abbé à son parent Arnaud ll. Restaurateur de l’antique monastère de Chancelade, il avait acquis un grand renon de science et de piété par sa réforme en Guyenne de tout son ordre, lorsqu’en 1836, le cardinal de Richelieu le fit élever sur le siège de Cahors. La sainteté et les œuvres d’ Alain de Solminiac s’accrurent encore avec sa charge épiscopale. Il releva de ses ruines un diocèse qui avait particulièrement souffert des guerres de religion, créa un grand nombre de monastères. Alain de Solminiac mourut fin1659 ; il fut inhumé dans le monastère qu’il avait élevé à Cahors de ses propres deniers, pour l’ordre auquel il avait appartenu. L’église a ratifié l’opinion des ses contemporains en le plaçant au rang de Bienheureux.
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Dès le 16e siècle Bouniagues formait déjà un noyau économique important, paroisse Archiprêtré ; elle était le siège d’un Intendant du Roi qui prélevait la dîme et l’entreposait dans la grande grange de « la Grange du Bosc » où les longs courriers qui cheminaient sur la Route Royale, passaient la prendre.
Bouniagues était aussi le siége de vastes écuries, station de relève pour les attelages des diligences.
Dès cette époque, les responsables de la vie économique ont senti tout l’intérêt qu’ils devaient à cette grande voie nationale.
Vers 1840 lancement d’un vaste plan d’aménagement de la Route Royale. Ce plan prévoyait la déviation par la côte de Planque pour éviter la forte montée de « Labadie » ; il prévoyait aussi l’alignement et l’élargissement dans la traversée de Bouniagues.
1845 - le conseil municipal du 27 octobre appuie fortement ce projet d’aménagement. L’arrêt des travaux est dû aux conséquences d’une grande révolution dans le domaine des transports.
1850 - Jusqu’en 1850 seules les routes royales existaient à l’état d’entretien et la 21e était l’unique voie de Paris à Madrid.
A cette époque, les réseaux secondaires commencèrent à naître ; routes départementales et chemins vicinaux enlevèrent au cours des trente années qui suivirent une partie du trafic. Mais le grand vainqueur devait être le chemin de fer. A cause de fortes pressions d’intérêt personnel, le « Grand Central » qui selon la loi devait suivre l’itinéraire de la Route Royale existant depuis des siècles, était dévié vers la vallée du Lot au détriment de la Dordogne.
1874 - l’église est édifiée ; le cimetière a changé de place ; Bouniagues est dotée d’un bureau de poste.
1881 - M. Martial Delpit, maire de Bouniagues, Conseiller Général et Député, obtient en dédommagement de la déviation du chemin de fer, la création de la ligne Angoulême/ Ribérac/Bergerac/Marmande par les vallées de la Conne et de la Banège .
1882 - Installation du télégraphe
1883 - Achat de l’enclos de Maître Coq (ancien maire et ancien notaire alors décédé) pour la construction d’un groupe scolaire.
1890 - Fin de la réalisation du réseau vicinal (12km de routes).
1900 - à la dernière guerre : politique d’austérité : diminution de la population de 25% ; Bouniagues perd son percepteur, son notaire, un instituteur, un facteur des Postes ; son bureau de Poste devient Recette- distribution, pendant que le commerce local s’étiole et que l’artisanat diminue.
1951 - création d’un cours post-scolaire ménager agricole ;
1961 - février : décision du conseil municipal pour l'alignement du bourg en vue d’élargir la RN 21.
Construction d’un centre post-scolaire agricole et ménager agricole.
14 avril : Visite présidentielle du Général De Gaulle (photo ci-contre).
1978 - Achat d’un terrain au « Tuquet » pour en faire un lotissement
1991 - Adhésion au SIAS (syndicat intercommunal d’action sociale)
1994 - création du journal annuel communal : « le petit Bouniaguais »
1995 - Adhésion au SMBGD (syndicat mixte bergeracois pour la gestion des déchets)
1997 - réalisation du schéma communal d’assainissement collectif
1998 - Adhésion au syndicat pour l’aménagement de la vallée de la Conne.
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2000 - Adhésion à l’association du Pays du Grand Bergeracois
2001 - Création d’une Communauté de Communes de Bergerac Pourpre comprenant 11 communes : Bergerac, Bouniagues, Colombier, Gardonne, Ginestet, Lembras, Lamonzie Saint Martin, Monbazillac, Queyssac, Saint Laurent Des Vignes, Saint Nexans ; et représentant environ 37000 habitants.
La CCBP permettra :
• d’assurer un aménagement de l’espace commun qui prenne en compte les possibilités et les aspirations de chacune des communes concernées,
• de favoriser le développement économique, notamment à travers une offre plus large des possibilités d’implantation pour les entreprises,
• de rechercher un meilleur équilibre dans la répartition des équipements particulièrement dans les domaines tel que le tourisme l’environnement et les équipements sportifs et culturels,
• de mettre en commun les moyens nécessaires à la réalisation de ces objectifs et obtenir des pouvoirs publics des financements nouveaux adoptés à ces ambitions.
Dans la perspective d’une progression graduée à l’intercommunalité à fiscalité propre dans l’agglomération bergeracoise, il est donc décidé la création d’une communauté de communes qui opte pour la fiscalité additionnelle, dès sa création au 1er janvier 2002.
2002 - Adhésion au journal cantonal mensuel : « la Petite gazette »
Contrats d’objectifs :
• achat du bâtiment cadastré B906 appartenant à Mme Fauer, ancienne épicière, pour en faire trois logements communaux à loue ,
• achat d’un terrain à M. Comte, en bordure de la route nationale, pour en faire une zone artisanale d’intérêt communautaire,
• électrification du terrain de sport.
2003 - réouverture d’une classe de CM2 à Ribagnac.
2004 - Contrats d’objectifs : mise en sécurité électrique de la salle des fêtes, voirie communale (première tranche). Le conseil municipal s’oppose à toute réduction de la présence postale territoriale préconisée par l’état.
2008 - élaboration d’une carte communale.
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Cette commune possède quelques monuments remarquables :
Une vieille et spacieuse demeure, maison à deux étages, d’aspect extérieur fort massif, mais sans style architectural, que les habitants désignaient sous le nom de "château".
Le Seigneur de Bouniagues, Pierre de Saint Ours, vivait au château vers 1790.
Vers 1875, le maire de Bouniagues, M. Martial Delpit de Castang, acheta ce château et en rétrocéda une moitié à la commune pour servir de presbytère.
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Bouniagues possède une église de style ogival, intéressante à visiter, conçue par l’architecte Robertien de Bergerac et achevée vers 1882. M. Martial Delpit fit don à l’église d’un vitrail représentant le bienheureux Alain de Solminiac, évêque de Cahors.
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